samedi, novembre 17, 2007

Les Européens et l’immigration

TNS Sofres - France 24 • 13 novembre 2007

Un sondage TNS Sofres pour France 24 compare les opinions des habitants de 5 pays européens sur la question de l'immigration. La conclusion en est que les considérations nationales semblent façonner encore en grande partie les représentations et les jugements sur cette thématique.

25 % des Français et 27 % des Allemands considèrent que l’immigration est une chance et non une menace. Néanmoins, dans ces deux pays, la moitié de la population ne se prononce pas sur cette question. Pour la majorité des Européens interrogés (55 % des Français, contre 51 % des Espagnols et 61 % des Allemands), la plupart des immigrés ont des difficultés d’intégration et ce sont avant tout les personnes d’origine étrangère qui ne se donnent pas les moyens de s’intégrer (52 % des Français, contre 69 % des Allemands).

Les opportunités liées à l’immigration sont avant tout de nature économique pour les Espagnols (79 %) et les Italiens (68 %) et de nature culturelle pour les Français (62 %), les Britanniques (77 %) et les Allemands (83 %).

Les problèmes liés à l’immigration : causes et solutions

Pour la majorité des Européens interrogés, c’est l’immigration clandestine qui peut avant tout faire de l’immigration un problème. En France, c'est la concentration d’immigrés dans certains quartiers qui constitue le premier problème potentiel (second argument pour la plupart de nos voisins européens).

Quant aux solutions à apporter aux problèmes liés à l’immigration, les Européens (à près de 80 %) se prononcent surtout en faveur du développement des pays d’origine. Une exception : l’Italie, qui préfère la régularisation des immigrés en situation irrégulière ayant construit leur vie en Europe. Au sujet des quotas (par profession notamment), les Français se distinguent de l’ensemble de leurs voisins européens par leur hostilité à cette solution (37 % des Français y sont favorables contre 72 % en Espagne par exemple). De même concernant le renvoi d’un plus grand nombre d’immigrés (27 % des Français y sont favorables contre 53 % des Italiens).

Enfin, si la confiance dans les différents gouvernements pour résoudre les problèmes liés à l’immigration n’est pas élevée, l'Union méditerranéenne est reconnue comme une opportunité de renforcer les liens et le dialogue et entre les deux côtés de la Méditerranée (73 % des Espagnols, par 67 % des Français, 56 % des Italiens). En revanche, en ce qui concerne la gestion de l'immigration, l’efficacité d’une telle Union est moins reconnue.

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