vendredi, novembre 07, 2008

Dakar profite de la victoire d'Obama pour critiquer la France

Immigration: Dakar profite de la victoire d'Obama pour critiquer la France

DAKAR (AFP) — Le président sénégalais Abdoulaye Wade, dont le pays a une très ancienne tradition d'émigration, a profité de l'élection historique de Barak Obama aux Etats-Unis pour critiquer la France, accusée de vouloir "fermer la porte de l'Europe et de la France aux Noirs".

Le chef de l'Etat s'en est une nouvelle fois pris au Pacte européen pour l'immigration et l'asile, formellement adopté le 16 octobre, et qui durcit la politique migratoire de l'Europe en pleine crise financière mondiale et avant une éventuelle récession économique.

"Au moment où les Etats-Unis réussissent (l') exploit" d'élire pour la première fois un Noir à la présidence, "la France en est encore à fermer la porte de l'Europe et de la France aux Noirs", a-t-il indiqué mercredi soir, selon des propos rapportés jeudi par les médias sénégalais.

"En réalité, c'est cela, les accords de l'immigration qui s'étendent maintenant à l'Europe", a-t-il expliqué devant plusieurs responsables, dont le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré.

"On a fait ça pour qui ? On a fait ça pour fermer la porte aux Noirs, sauf aux cadres, aux ingénieurs, aux médecins, les gens dont ils ont besoin et là le racisme disparaît. Je pense qu'ils ont tort, les Français devraient réfléchir", a lancé le président sénégalais, âgé de 84 ans et marié à une Française.

L'adoption de ce pacte sur l'immigration était une priorité pour la présidence française de l'UE.

"Leur système (d'immigration choisie), ils l'ont amené au niveau de l'Europe. Ousmane Ngom (ancien ministre sénégalais de l'Intérieur) en sait quelque chose", a poursuivi le chef de l'Etat.

En septembre 2006, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur et partisan d'une ligne dure sur l'immigration, avait signé à Dakar avec M. Ngom un accord qualifié d'"historique" avec le Sénégal sur "la gestion concertée des flux migratoires".

Pour le Sénégal, pays pauvre de 11 millions d'habitants, l'émigration dans les pays occidentaux constitue souvent un "investissement" pour l'entourage du migrant, qui l'aide à financer son voyage en espérant obtenir en retour des transferts d'argent.

"Ils (les Français) se défendent en disant +non, non, non, ce sont les Européens+. En fait, c'est le gouvernement de Monsieur Sarkozy qui a cette conception de l'immigration", a assuré le président sénégalais.

"Moi Sarkozy, je le considère comme un ami. Mais il faut dire la vérité aussi. Lui, c'est un homme de vérité. Ne cachons pas la vérité, il veut transposer ce système au niveau de l'Europe. C'est eux qui l'ont proposé, les Européens les ont suivis", a-t-il ajouté.

"Encore que certains Européens nous avaient saisis en disant: +attaquez, parlez de cette question là+ et nous on vous suivra plutôt que de suivre ce projet sur l'immigration", a-t-il confié, sans donner plus de précision.

Les autorités espagnoles avaient imposé de laborieuses négociations à la présidence française, faisant modifier ou supprimer plusieurs points du pacte qu'ils contestaient.

Mercredi, le président sénégalais avait souhaité que la victoire de M. Obama "amène un changement en France", où les Noirs ne sont pas suffisamment présents, selon lui, dans les cercles dirigeants, notamment dans le milieu économique.

"En France, les Noirs n'arrivent pas à percer sur le plan économique. On ne voit pas de Noirs au sommet de sociétés et de l'administration, sinon quelques Antillais dans les bureaux de poste ou à la douane", avait-il assuré lors d'un entretien à trois journalistes, dont l'AFP.

"La France n'est pas raciste, la France profonde n'est pas raciste, du tout, du tout, mais il y a un racisme quelque part", avait-il conclu.

dimanche, novembre 02, 2008

Gabon-France : Accord sur la gestion concertée des flux migratoires

Le Décret n° 2008-900 du 3 septembre 2008 portant publication de l’accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République gabonaise relatif à la gestion concertée des flux migratoires et au codéveloppement, signé à Libreville le 5 juillet 2007 a été publié (JO du 6/09/2008).

Un Centre de documentation au Ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire

Le centre de documentation du ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire met à la disposition des agents du ministère les informations relatives à ses domaines d’activité et assure une mission de veille documentaire. Il regroupe en un seul lieu une grande richesse de documents, en particulier en matière de politique de l’immigration, au sens le plus large du concept.

Le fonds documentaire (près de 2500 ouvrages, 200 dossiers documentaires, une centaine de revues spécialisées...) a été informatisé.

Le centre de documentation est également ouvert aux personnes extérieures au ministère : chercheurs, étudiants, responsables associatifs, particuliers...

Accueil du public
Le centre de documentation du ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire (site Paris) est ouvert au public externe, uniquement sur rendez-vous, du lundi au vendredi, de 14H30 à 17H.

Le centre de documentation participe au réseau Rémisis (réseau d’information sur les migrations internationales et les relations interethniques), base de données bibliographiques, accessible sur internet : http://www.remisis.org.

En collaboration avec les différents services du ministère, le centre de documentation assure, d’autre part, une mission d’information et de communication, notamment par la réalisation et la diffusion de documents :

- « DocInfo », bulletin signalétique

- « Réglementation », recueil des textes portant sur l’immigration, l’intégration, l’accès à la nationalité française