lundi, mars 27, 2006

USA : Los Angeles : plus de 500 000 manifestants contre un projet de loi sur l'immigration

Entre 500 000 personnes, selon la police, et un million selon les organisateurs ont manifesté samedi 25 mars à Los Angeles pour réclamer une amnistie pour tous les immigrés clandestins et protester contre un projet de loi de réforme de l'immigration qu'ils qualifient de "raciste".

Au son des trompettes et dans un climat festif et tranquille, une marée humaine a inondé les grandes avenues du centre de Los Angeles, ville qui compte plus de 9,5 millions d'habitants dont près de la moitié (44,6%) sont d'origine hispanique.

La marche à Los Angeles, après celles organisées vendredi à Phoenix et Atlanta, marque une montée en puissance de la mobilisation contre le projet de loi sur l'immigration qui sera examiné au Congrès à partir de la semaine prochaine. Ce texte, approuvé par la Chambre des représentants, prévoit la construction de clôtures sur un tiers de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique et des sanctions contre les employeurs embauchant des travailleurs clandestins. S'il est adopté, vivre illégalement sur le territoire américain deviendra un crime.

DIVISIONS AU SEIN DU PARTI RÉPUBLICAIN

Dans son allocution hebdomadaire diffusée à la radio, le président George W. Bush a estimé samedi que les Etats-Unis doivent rester une nation qui accueille les candidats à l'exil, mais qu'ils doivent mettre en œuvre des mesures destinées à lutter contre l'immigration clandestine.

"L'Amérique est une nation d'immigrants, et nous sommes aussi une nation de lois", a déclaré le chef de la Maison Blanche au sujet d'une question qui divise le Parti républicain, entre les tenants d'une politique uniquement répressive et les partisans d'une régularisation massive des immigrés clandestins, qui proposent d'encadrer les flux migratoires.

George W. Bush se range du côté de dirigeants d'entreprises qui souhaitent que la législation permette à des immigrants de rester dans le pays et de travailler pendant une période déterminée. D'autres Républicains, dont Bill Frist, chef de la majorité au Sénat, estiment que les préoccupations relatives à la sécurité nationale devraient conduire à un durcissement de la politique d'immigration.

Avec AFP et AP

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