Le 16 octobre dernier, l’Union Européenne a voté un nouveau plan pour l’immigration. L’occasion de faire le point sur la situation espagnole
L’ Espagne est aujourd’hui un pays multiculturel : une immigration européenne mais aussi africaine font de ce pays un grand melting pot. A Malaga, on parle toutes les langues, des quotidiens locaux en suédois sont même publiés. Cette région est la nouvelle Sun Belt européenne, elle est devenue une région de prédilection des retraités du nord de l’Europe comme les Anglais, les Suédois ou les Norvégiens. Plus loin sur la côte andalouse, El Ejido est une région qui, par manque de main d’œuvre, a accueilli une forte immigration. Cette ville, dans les années 2000, fut le théâtre de nombreux incidents entre une population immigrée africaine et les habitants de la région. Malaga et El Ejido, deux opposés qui traduisent l’immigration espagnole d’aujourd’hui. Une population immigrée qui en cas de crise est plus fragile, plus vulnérable. La situation est telle qu'aujourd’hui beaucoup arrivent avec un permis de travail mais ne trouvent pas de travail en Espagne.
L’immigration en quelques chiffres
L’Espagne a connu dans les années 2000 une montée subite de son immigration, de 1,7 million en 2000 à 4,9 millions de personnes en 2004. Beaucoup de ces nouveaux immigrants viennent d’Amérique du Sud (environ 37 %) mais aussi d’Europe occidentale (21,03% dont la première population est celle du Royaume- Uni). Les Français pour leur part sont aujourd’hui la quinzième communauté avec 115 000 immigrés recensés. Le contexte actuel de crise ne facilite pas l’intégration des immigrés par le travail.
Le gouvernement espagnol a pourtant fait pression pour modifier le texte du plan européen pour l’immigration ratifié le 16 octobre dernier. Le texte d’origine mentionnait un contrat d’intégration, ou l’obligation pour le migrant d’apprendre la langue nationale et les valeurs européennes. Ce plan, produit de Brice Hortefeux, ministre français de l'Immigration, vise à réguler de manière européenne la politique en matière d’immigration. Il n’évitera malheureusement pas le drame des boat-people sur la côte espagnole.
Mathilde Mouchel (www.lepetitjournal.com Valence) mercredi 22 octobre 2008.
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