Immigration: signature d'un accord entre le Congo et la France
AFP 25.10.07
Le Congo et la France ont signé jeudi à Brazzaville un accord sur la "gestion" des "flux migratoires" et le co-développement, afin de "renforcer les liens anciens et solides" entre ces deux pays, selon un correspondant de l'AFP.
Cet accord comprend trois volets: "l'organisation de la migration légale, la lutte contre l'immigration irrégulière, le co-développement et le développement", a souligné le ministre français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Co-développement, Brice Hortefeux, signataire de l'accord avec le ministre congolais des Affaires Etrangères, Basile Ikouebé.
Cet accord de partenariat "appartient à une nouvelle génération d'accords concernant les questions migratoires selon une conception très équilibrée qui tient compte à la fois des impératifs et des réalités des pays d'origine, ainsi que des impératifs et des réalités des pays de destination", a précisé M. Hortefeux, lors d'une conférence de presse.
Selon lui, les personnes qui contribuent par leurs fonctions au développement des relations franco-congolaises, disposeront, à travers cet accord, de facilités accrues d'obtention de visas de circulation valables jusqu'à cinq ans pour les voyages qu'elles seront amenées à effectuer de façon régulière entre Brazzaville et Paris.
Les diplomates bénéficieront pour leur part d'une liberté totale de circulation pour une durée de deux ans dans un premier temps. Les étudiants auront dans cet accord de nouvelles possibilités pour prolonger leur formation par une expérience professionnelle.
Les jeunes travailleurs, selon M. Hortefeux, pourront ainsi effectuer des séjours pouvant aller jusqu'à 18 mois.
M. Hortefeux, qui a effectué une visite de 24 heures à Brazzaville et à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo où il a rencontré le président Denis Sassou Nguesso, a indiqué que "l'accord conclu (avait) été conçu de façon à mieux organiser les échanges des populations entre la France et le Congo".
Après le Gabon et le Sénégal, le Congo est le troisième pays africain à signer un tel accord avec la France.
Au cours de sa campagne électorale avant son élection à la présidence française en mai, M. Sarkozy a souvent insisté sur le fait que l'immigration devait être maîtrisée et "choisie".
Le ministre congolais des Affaires étrangères a souligné, pour sa part, que "la portée (de l'accord) va au-delà du cadre bilatéral, puisqu'aussi bien aux Nations unies et à l'Organisation internationale des migrations (OIM) que dans le cadre du partenariat Afrique-Europe, la question des migrations, associée à la problématique du développement, constitue une préoccupation majeure au coeur des débats souvent riches, parfois passionnés".
Les autorités congolaises ont également indiqué qu'elles étaient en train d'élaborer de nouveaux passeports sécurisés, "des documents fiables pouvant nous permettre de gérer (..) les flux migratoires. (...) Ces documents seront mis en circulation d'ici la fin de l'année en cours", a annoncé M. Ikouebé.
"Les flux migratoires entre Brazzaville et Paris sont déjà maîtrisés et ne donnent plus lieu qu'à très peu de mesures de non admission. Résultat, moins d'une quarantaine de personnes sur 41.800 passagers, sont refoulées par an, alors qu'en 2005 les refoulements se comptaient par centaines par an", a de son côté précisé le ministre congolais de la Sécurité et de l'Ordre Public, Paul Mbot.
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