Selon les plus récentes prévisions d'Emploi-Québec pour 2006-2010, il y aura 62 000 emplois à pourvoir dans la région. Même en tenant compte du renouvellement normal du marché du travail dans la région et d'une intégration réussie des chômeurs, au nombre de 15 400, et des prestataires de l'aide sociale sans contraintes à l'emploi, au nombre de 8 500, il sera difficile pour la province canadienne de faire face à des besoins de main-d'oeuvre aussi considérables.
Point de vue : L'immigration répond à la pénurie de main-d'oeuvre
Par, Sam Hamad, Ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale
Source : Cyberpresse, Canada, 18 août 2007
Le dossier de l'immigration au Québec et dans la région de la Capitale-Nationale suscite un vif intérêt. Personne ne peut fermer les yeux et jouer à l'autruche. Il faut voir la réalité en face : la région a un besoin criant de main-d'oeuvre pour maintenir son développement et créer de la richesse, ce qui nous permettra d'assurer la pérennité des programmes sociaux dont nous bénéficions tous. Nous nous dirigeons vers une situation de plein emploi avec un taux de chômage de 4 %, le plus bas de toutes les régions du Québec.
Selon les plus récentes prévisions d'Emploi-Québec pour 2006-2010, il y aura 62 000 emplois à pourvoir dans la région. Même en tenant compte du renouvellement normal du marché du travail dans la région et d'une intégration réussie des chômeurs, au nombre de 15 400, et des prestataires de l'aide sociale sans contraintes à l'emploi, au nombre de 8 500, jamais nous ne serons en mesure de faire face à des besoins de main-d'oeuvre aussi considérables. Il faut donc de toute urgence faire une plus grande place à l'immigration pour aider à résoudre cette situation.
La création de la richesse ne peut se faire que par l'ajout de capitaux nouveaux, humains comme financiers. Les personnes immigrantes qui arrivent au Québec conservent leur expertise des marchés et de la culture de leur pays d'origine, ce qui enrichit notre capacité à réussir sur les marchés d'exportation. Par exemple, à Québec, Exfo, exporte plus de 95 % de sa production et emploie près de 10 % de personnes immigrantes, ce qui représente une des raisons de son succès international. Exfo participe ainsi activement a l'enrichissement collectif de la région.
Ce message, je l'ai véhiculé à plusieurs reprises lorsque j'étais président de la Chambre de commerce de Québec. Je ne nie pas qu'il faille déployer de l'énergie afin de favoriser l'intégration des nouveaux arrivants. Depuis une quinzaine d'années, les choses se sont nettement améliorées. Le taux de rétention des immigrants était de 63 % en 1991. Il est supérieur à 80 % aujourd'hui.
Les nombreux emplois disponibles font en sorte qu'il est maintenant plus facile d'intégrer les personnes immigrantes. Dans une société, l'intégration se fait avant tout par l'emploi. Il faut être conscient que, dans quelques années, les entreprises florissantes de Québec devront prendre des décisions difficiles lorsque les gens prendront massivement leur retraite. Si collectivement nous ne faisons rien, la Capitale-Nationale risque de ne plus pouvoir assurer la croissance durable de son économie.
La collaboration qui s'est établie entre Emploi-Québec et le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles se traduit par une sélection d'immigrants beaucoup plus précise, basée sur les besoins de main-d'oeuvre. C'est ce que j'appelle une immigration proactive. La Direction régionale d'Emploi-Québec de la Capitale-Nationale contribue à la hauteur de 300 000 $ à une entente portant sur l'établissement durable des personnes immigrantes dans la région. En 2006-2007 quelque 1 300 immigrants ont participé à des mesures actives offertes par Emploi-Québec, et il est évident que notre effort ira en augmentant en fonction des besoins de ces personnes.
La région de la Capitale-Nationale est une région extraordinaire de plus en plus ouverte sur le monde et de plus en plus ouverte à l'immigration. C'est pour moi une importante source de fierté.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire