Réforme de l'immigration: New York ne serait plus la même
Richard Hétu
La Presse
Collaboration spéciale
New York
Sur le socle de la statue de la Liberté, symbole de l'accueil de New York aux immigrés, on peut lire l'inscription suivante: «Donnez-moi vos pauvres, vos fatigués, vos masses entassées qui ont soif de liberté.»
Taille du texte
Imprimer
Envoyer
L'équipe de Cyberpresse vous suggère :
Clandestins aux États-Unis: délivrez-les de cette réforme
Autres nouvelles
Si le projet de loi sur l'immigration est adopté, il faudra changer cette inscription, selon les critiques de la réforme, qui proposent ce nouveau message: «Donnez-moi vos jeunes, vos éduqués, vos classes moyennes qui ont soif d'argent.»
Pourquoi? Parce que le projet de loi prévoit la mise en place d'un nouveau système de points dans la politique d'immigration. Ce système aurait pour but de donner la priorité à l'employabilité au lieu des liens familiaux pour décider qui pourrait immigrer aux États-Unis.
L'avantage irait donc à ceux qui possèdent les bonnes compétences professionnelles, le plus d'instruction et la meilleure compréhension de l'anglais. Selon les experts, les nouveaux critères de sélection pourraient transformer le visage de New York, où l'immigration fondée sur les liens familiaux a permis à des générations d'immigrés peu instruits de s'établir légalement dans la ville.
Ce sont eux qui ouvrent les petits commerces sans lesquels New York ne serait pas la ville que l'on connaît.
«Avec cette réforme, vous n'aurez pas le dynamisme qu'une ville comme New York a démontré au cours des 100 dernières années au chapitre de la création de nouveaux commerces, dit Demetrios Papademetriou, président de l'Institut de politique migratoire. Le système de points va réduire de façon radicale l'importance des liens familiaux dans la sélection des immigrants.»
À la Chambre des représentants, l'état-major démocrate se promet de modifier cet aspect du projet de loi débattu actuellement par le Sénat. Il se propose également de changer une disposition controversée de la réforme qui créerait un statut de travailleur temporaire.
Le projet de loi autoriserait ainsi des ressortissants du Mexique ou d'autres pays à travailler pendant deux ans sur le territoire des États-Unis. Au terme de cette période, ils seraient obligés de retourner dans leur pays d'origine avant de pouvoir bénéficier à nouveau de ce permis de séjour.
Un travailleur aurait droit à trois périodes de deux ans. Quelque 200 000 visas seraient délivrés chaque année dans le cadre de ce programme. Les employeurs croient que le nombre de visas n'est pas assez élevé.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire