Source : Associated Press, le 31 mai 2006.
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Une Française qui franchit trois tours de qualifications à Roland-Garros, une performance plus égalée depuis 1997. Ce vendredi, Aravane Rezai a mis fin à cette mauvaise série après avoir battu la Hongroise Agnes Szavay (6-1, 6-4). La Niçoise, d'origine iranienne, rentre donc dans le tableau final.
PARIS (AP) - Au tennis, Aravane Rezai brille sous un ciel voilé au tournoi de Roland-Garros, en France. Elle s'est offert,mercredi, une jolie revanche personnelle en éliminant la chevronnée Japonaise Aï Sugiyama (23e joueuse mondiale) en trois sets 4-6, 6-4 et 6-3. La jeune femme de 19 ans se hisse donc en 16e de finale des Internationaux de France. Elle est 142e mondiale.
Rezai, qui disputait mercredi ses premiers matches du circuit WTA cette saison, avait déjà franchi un tour à Paris l'an dernier mais ce résultat ne lui avait pourtant pas permis d'obtenir cette année le sésame pour le grand tableau octroyé par les organisateurs. "C'est vrai qu'il y a eu quelques problèmes, mais je ne veux pas en parler", a ajouté Rezai, dont le prénom signifie "violette" en farsi. Grâce à cette victoire, Aravane a mouché les organisateurs, qui lui avaient refusé en 2005 une "wild card" en raison des relations tumultueuses qu'entretient la Fédération française de tennis (FFT) avec son père et entraîneur Arsalan.
En dépit de ses performances modestes jusqu'ici, Aravane Rezai a néanmoins attiré l'attention des médias à la fois par ses origines iraniennes et par la personnalité controversée de son entraîneur de père.
Dans la tradition des géniteurs de quelques-unes des stars du circuit féminin -comme Steffi Graf, Jennifer Capriati ou Mary Pierce-tristement célèbres pour leurs frasques et leur soutien un peu excessif à leurs filles, Arsalan Rezai est connu pour son tempérament. Il refuse notamment de suivre les matchs d'Aravane depuis les tribunes, par nervosité, ou par conviction religieuse, selon les sources.
L'an dernier, la famille n'avait pu obtenir de visa pour se rendre aux Etats-Unis et Rezai n'avait pu disputer les qualifications de l'US Open.
Sa double culture la pousse néanmoins à vouloir être un exemple pour les jeunes femmes d'Iran et du monde musulman dans son ensemble.
"Je suis née en France, mais je suis aussi Iranienne, je suis les deux", dit-elle.
Et elle est très fière d'avoir accepté de représenter l'Iran à de récents Jeux islamiques féminins organisés dans le pays de ses parents, et d'y avoir gagné deux médailles d'or.
"J'étais très fière de représenter l'Iran et de pouvoir montrer aux filles des pays musulmans ce qu'était le tennis occidental. Bien sûr, il y a quelques conditions (vestimentaires) à respecter, mais je les accepte sans difficulté", a-t-elle dit. AP
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