Article publié le 19/02/2008 par RFI
Les neuf cuisiniers en situation irrégulière, travaillant dans un restaurant parisien du groupe Costes, ont finalement obtenu gain de cause.
Les neuf cuisiniers africains sans papiers d'un restaurant de luxe parisien ont repris le travail, ce mardi, au terme de 5 jours de grève pour réclamer leur régularisation par leur employeur. La préfecture de police de Paris a accordé un titre de séjour à sept d'entre eux, les deux autres devraient être régularisés dans la semaine. Cette régularisation intervient dans le cadre de l'article 40 de la nouvelle loi sur l'immigration.
Cet article précise que des immigrés venus de pays en dehors de l'Union européenne peuvent être régularisés si leurs compétences professionnelles sont très recherchées. Or les sept cuisiniers sont de nationalité malienne et ivoirienne et la restauration est un secteur qui manque cruellement de personnel.
C'est une circulaire en date du 7 janvier 2008 qui a précisé au préfet les conditions précises d'attribution des cartes de séjour. Il y en a deux : il faut tout d'abord que les immigrés aient des qualifications et une expérience professionnelle dans un secteur en manque de main d'oeuvre. Or, les cuisiniers travaillaient dans le restaurant de la Grande-Armée depuis au moins deux ans, neuf ans même, pour certains.
La seconde condition est qu'un employeur s'engage à embaucher la personne immigrée pour un contrat d'une durée d'un an minimum ou dans l'idéal pour un CDI (contrat à durée indéterminée). Là aussi, les cuisiners répondaient aux critères puisque le gérant du restaurant avait précisé qu'il ferait toutes les démarches nécessaires pour embaucher ses salariés.
Pour le porte-parole des cuisiniers, Jean-Claude Amara, c'est une grande victoire qui ouvre la voie à la régularisation de milliers d'autres travailleurs sans papiers. Mais la circulaire du ministère de l'immigration est claire : ce dispositif ne doit concerner qu'un nombre très limité d'individus, les étrangers en situation irrégulière ont vocation à regagner leur pays d'origine.
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